Disque vinyle 33 tours, label Big Crown Records
Il existe 4 pochettes différentes de cet album, il s'agit ici de la pochette A
13 titres
L'attente est terminée, "Return To The 37th Chamber" d'El Michels Affair est la suite très attendue au classique culte underground de 2009 "Enter the 37th Chamber."
Produisant des disques classiques depuis lors pour Lee Fields, The Arcs, The Shacks et bien d'autres, il est clair que le son caractéristique d'EMA est plus fort et plus net que jamais. Cette fois, en plus de réinterpréter les compositions du Wu Tang pour un groupe live, EMA rend hommage à la production et au brouillard sonore qui rend un beat de RZA si reconnaissable. Le producteur et chef d'orchestre Leon Michels a enregistré l'album de manière complètement analogique, atteignant parfois 6 générations de bande avant qu'il ne soit prêt à être mixé, donnant au "Return to The 37th Chamber" son propre son brumeux.
En plus de la fidélité unique, le disque est agrémenté de fioritures psychédéliques, de synthés à la John Carpenter, de guitares heavy metal, de cuivres triomphants et d'instruments traditionnels chinois qui compensent l'absence des voix du Wu Tang.
Du début à la fin, c'est un voyage sombre qui fait la distinction entre l'esthétique hip-hop intemporelle de RZA et l'âme cinématographique pour laquelle EMA est devenue connue. El Michels Affair aborde des classiques comme 4th Chamber et Wu Tang Aint Nuthin to Fuck Wit, ainsi que des morceaux plus profonds comme Snakes d'Ol Dirty Bastard, Verbal Intercourse de Raekwon et Shaolin Brew.
Cette fois, El Michels prend avec lui quelques membres de la famille Big Crown le temps d'une balade. Lee Fields s'occupe des tâches vocales sur Snakes et est rejoint par Shannon Wise de The Shacks pour leur version de Tearz, qui rend autant hommage au sample de Wendy Rene qu'au Wu-Tang Clan. Lady Wray fait une apparition sur la couverture du hit de Method Man, All I Need, prêtant ses prouesses vocales à ce qui a donné aux Wu Tang l'un de leurs plus grands succès de tous les temps. Tout au long du disque se trouvent des intermèdes originaux comme autant de « tapis reliant la pièce », apportant à "Return To The 37th Chamber" une dimension de récit cinématographique et faisant de cet album un véritable disque d'El Michels Affair, non pas une simple collection de reprises.
La version vinyle de Return To The 37th Chamber est présentée avec 4 couvertures différentes peintes à la main. Les originaux ont été peints sur deux sacs de farine cousus ensemble à Accra, au Ghana, par Heavy J et Stoger, deux artistes qui sont des légendes de la scène ghanéenne du cinéma mobile et contribuant régulièrement à la collection de la Deadly Prey Gallery de Chicago. De la musique à la présentation, cet album est un parfait exemple de ce qui ne peut être réalisé que par la diversité. Le résultat final est autant un kaléidoscope d'influences et de multiculturalisme que la ville dans laquelle il a été enregistré.
El Michels Affair, une fois de plus, restitue le son de la ville qui les a élevés, mettant à profit des éléments d'art et de culture de tout le pays et du monde entier pour créer un album véritablement unique en soi.